Le rapport « enchanté » à l’énigme : une dimension influente du rapport au savoir des enseignants sur le curriculum réel et caché ? Comparaison Suisse-Québec en sciences humaines et sociales

Colloque du CRIFPE
Communication orale
Thème
Les formations à l’enseignement (initiales et continues)
Symposium
Résumé
Cette communication présente une recherche qui montre qu’à curriculum formel égal comme celui de la préhistoire, le curriculum réel et caché transmis dans la classe de trois enseignants du primaire genevois, varie plus nettement lorsqu’ils transmettent ce qui fait énigme pour eux dans les savoirs imposés (Vincent, 2017). Ce rapport à l’énigme met paradoxalement en lumière le rapport à l’ignorance des enseignants, complexifiant le rapport au savoir comme une part de leur l’habitus ou de leur « rapport ordinaire et enchanté au monde », au carrefour d’un rapport affectif et d’un rapport de pouvoir vis-à-vis du savoir et de ses énigmes (Bourdieu, 1986, 1980; Vincent, 2019b). L’influence de ce rapport à l’énigme est-elle aussi prégnante sur les pratiques dans d’autres cultures et systèmes éducatifs ? Varie-t-elle selon la discipline enseignée ? Quels sont ses impacts sur les rapports au(x) savoir(s) des élèves (Vincent & Maulini, 2017) ? Comment la réinvestir pour les formations à l’enseignement ? Dans une autre recherche, nous tenterons de répondre à ces questions, selon une approche qualitative, anthroplogique et sociologique des pratiques pédagogiques réelles en sciences humaines et sociales et des rapports au(x) savoir(s) et aux énigmes qui les conditionnent, dans deux classes québécoises du degré primaire (Vincent, 2019a).
Auteur(s)
  • Valérie Vincent - Université de Genève/ Université du Québec à Rimouski
Durée de la vidéo
24 minutes